Après Sébastien Morin et Frank Kuhn, on continue sur notre petite série d’interview de préparateur physique basket et j’accueille aujourd’hui pour ce 3ème opus Arnaud Ferec (Préparateur physique du joueur NBA Emeka Okafor, évoluant aux  New Orleans Hornets- et de Gravelines, Pro A) , qui a lui aussi beaucoup à dire sur le sujet… Arnaud m’avait demandé s’il y avait une certaine longueur de réponses à respecter, ce à quoi je lui avais répondu non et quel’essentiel était qu’il dise tout ce qu’il souhaitait…et pour notre plus grand plaisir je pense que ce fut le cas! Autant pour Frank, je vous avais conseillé de vous installer dans votre canap’ avec un thé car il y avait de la matière, et bien là n’hésitez pas à carrément prendre la theière avec vous…lol Beaucoup d’infos intéressantes!!

Salut Arnaud . Tout d’abord je te remercie beaucoup d’avoir accepté de répondre à mes questions. Je suis très content de t’accueillir sur le blog.

 Peux-tu te présenter s’il te plaît ?

Salut Thomas,

C’est toujours la question qui vient en premier et qui est le plus difficile pour moi.

Breton de 35 ans, je suis consultant sportif (Fitness performance coach) au gré de mes contrats qui depuis 4 ans se repartissent sur l’année comme suit :

15 aout – 15 octobre le BCM Gravelines en préparation physique. Montée en puissance du groupe sur les objectifs, évaluation individuelle, anticipation des blessures sont les mots d’ordre. Le reste de l’année, j’échange avec le kiné et les joueurs.

Du 25 Octobre, au 26 Avril, j’entraine également Emeka Okafor New Orleans Hornets en le suivant sur la saison NBA. Là le travail est différent, j’y reviendrais plus bas.

Du 15 juin au 15 juillet, Los Angeles pour mon camp de basket, et cette année, on ajoute Paris à la liste du 15 Juillet au 4 Aoùt. Préparation physique et adresse 6 heures/jour, 6 jours par semaine ou on prend le temps de bien faire plutôt que de faire beaucoup.

Enfin, dans les trous, je donne des formations sur mon approche de la préparation physique au travers d’une méthodologie (Pro-FTS) dont je suis le fondateur.

Si en ce moment tout tourne dans le basket, je me suis fait les dents avec de nombreux autres sports en France ou USA: Sprint, Golf, Tennis, Volleyball, Football.

  Avec les joueurs de Gravelines.

Comment ton parcours t’a-t-il amené à travailler dans le basket ? 

Le basket est une passion depuis plus de 20 ans. J’y ai assumé de nombreux rôles, joueur, arbitre, coach, élu à la ligue, salarié, fan…Tennisman à la base, je jouais au basket en EPS au collège et je trouvais ca cool ; mais tout a vraiment commencé en 1990, avec ma première licence FFBB. Ma passion pour le basket a grandi avec l’aventure de Limoges et la montée en puissance de MJ et des Bulls. Un coup de foudre qui dure depuis.

 

Pourquoi as-tu décidé de t’installer aux USA ?

Les USA c’est la terre du basket. Tu sais aussi bien que moi que l’on a des matchs à la TV tous les jours, que les américains sont dingues de ce sport: ils vivent ils meurent avec les paniers marqués. A coté de cela, la société US reconnaît un vrai statut aux entraineurs et coach loin de la précarité qui domine en championnat de France. Enfin et surtout, la NBA c’est là où tu as les meilleurs basketteurs au monde avec des moyens pour entrainer ! Donc du pur plaisir.

 

Comment travailles-tu aux USA?

Les joueurs US s’entourent d’un staff externe à leur équipe afin gérer leur carrière (physique, médicale, technique, tactique) à l’image de compagnie. L’intérêt c’est que l’on travaille pour lui uniquement, et que l’on peut le suivre en cas de Trade.

Ma porte d’entrée préférentielle étant le physique. Mon leitmotiv : c’est zéro blessure. J’évalue, je planifie, et j’entraine les séances en fonctions des résultats et calendrier. Egalement, on programme et intègre les interventions des 4 consultants médicaux en fonctions des besoins et des plages disponibles qui se déplaceront à la Nouvelle Orleans : basé à Los Angeles, Fabrice Gautier ostéopathe de l’edf et un masseur; Basé a New York, un acupuncteur et un chiropracteur. 4 spécialités pour 4 impacts différents sur le système nerveux et le corps qui auront des répercussions directes sur la fatigue et des surcompensations différentes.

Je ne m’occupe pas de la nutrition: un chef cuisine les recettes programmées par le nutritioniste, en fonction de la charge d’entrainement. Et sur la route, le joueur est éduqué à ce qui est bon ou pas.

Le fonctionnement:

Les jours de match, 2 heures avant le début de la rencontre, je prends en charge l’échauffement physique du joueur sur un protocole individualisé évolutif en fonction de la match up du jour.

A domicile uniquement, il se peut que l’on s’entraine après le match. Beaucoup de joueurs NBA présente une hyper activité et de ce fait ont des pbs de sommeil – changer de fuseau horaire aussi souvent qu’ils le font avec des arrivées décalées (2am) font que leur rythme biologique est perturbé. Et si l’on ajoute la monté d’adrenaline, le syndrome du “demi dieu”, on comprend vite pourquoi on place des séances à ce moment là: aide à l’endormissement. Le travail est variable suivant le planning et la fatigue: séance de force, mobilité type kabat, étirement ou travail respiratoire de relaxation); durée variable suivant le type d’effort cela va de 20 minutes à 4h (2 fois sur la saison)… sachant que l’on commence à 23h30…La fatigue est controlée bi quotidiennement au travers de paramètres physiologiques.

Les jours sans match ; on s’entraine soit le matin à 8h (si pas d’entrainement la veille), soit l’après midi vers 15h30 si on s’est entrainé la veille au soir. Il faut savoir que les entrainements d’équipe se déroulent de 9h30 à 12h30 en règle général. Dans les trous : repas et sieste.

Les entrainements sur les « day-off » sont axés sur le travail de la qualité de mouvement au travers d’un double objectif : prévention des blessures en levant les tensions et en améliorant le contrôle moteur ; optimisation de la performance grâce au développement de la vitesse et du gainage.

 

 

 Séance TRX avec l’International français Antoine DIOT

La préparation physique dans le basket français : Quel regard y portes-tu ? Où en est-elle ? A travers ton expérience, comment est-elle perçue d’une manière générale par les coachs, joueurs et dirigeants?

La place le basket français est assez problématique et de ce fait, la préparation physique n’est pas épargnée. Il convient de se pencher sur de nombreux facteurs pour répondre à ta question.

En s’appuyant sur l’analyse des clubs sachant que Dijon et Pau ont bien des intervenants PP, on peut classifier les intervenants en 4 catégories, voir 5 avec mon cas particulier (regroupé dans la catégorie mi-temps):

          Préparateur physique et coach (espoirs ou cadets) pour que cela fasse un plein temps.

          Le plein temps PP sur le club

          Le mi temps PP sur le club (travail à coté)

          Pas de délégué à la préparation physique.

Cette disparité dans l’approche d’un secteur ou tout le monde s’accorde a dire qu’il revêt une importance capitale stimule déjà un certain malaise.

 

Comparativement, on va regarder la présence des kinésithérapeutes au sein des équipes où j’ai différencié 2 niveaux:

          plein temps sur la section pro

          “Externe” (qui regroupe les kinés travaillant dans un cabinet extérieur ou est à mi temps sur le club)

 

 

Préparateur physique

Kiné

Assistant
=> PP

Plein temps

½ temps *

Aucun

Plein
temps

« Externe »

Nombre / club
(16)

3

3

4

6

7

16

%

18

18

22

42

42

58

Statistiques tirées par sondage auprès des clubs et de la commission médicale.

 

Notons que seul un club possède un préparateur physique et un kiné en temps plein. On aurait pu penser que ce club allait faire des émules vu leur résultats sportifs nationaux et en Euroleague…

Autres remarques,  100% des clubs font appel à un pole médical…

 

Analysons les données dans un premier temps :

3 postes pleins pour 7, c’est 2 fois plus de kiné mais c’est très faible quand on pense que l’on parle de milieu Pro. Ces 2 secteurs agissent directement sur la performance de l’équipe, de la formation, et de l’image du club. La problématique dépasse donc le simple pole de la préparation physique.

 

Pourquoi le milieu médical est il plus présent en temps plein que le milieu sportif ? Fabrique t-on des blessés ? Est-il plus important de soigner ou bien d’entrainer et de préparer ?

 

Tous nos entraineurs s’accordent à dire que le championnat français est l’un des plus athlétiques (sur le papier). Les recrutements vont dans ce sens. Question de choix et on ne va pas épiloguer sur cet aspect ou bien on devra aussi parler de la détection des jeunes et la on ferra exploser l’hébergement de ton blog.

Alors pourquoi et d’où vient cette bataille entre d’un coté l’acceptation du besoin de travail physique et de l’autre sa faiblesse d’application pratique?

Quelle place pour le préparateur physique en basket ?

Là on doit se pencher successivement sur les notions de finances, de besoins, de compétences et culture dominante dans le basket français.

 

1)      Le financier

 

Le nerf de la guerre. Ne nous voilons pas la face, le basket est n’est pas riche. Nos droits TV ne nous permettent pas de rouler en Ferrari ou de nous payer les derniers équipements…12 joueurs sur une feuille ne veut pas dire 12 contrats Pro. La LNB ce n’est pas la NBA. Les dirigeants sont donc amener à faire des choix avec leur masse salariale. Investir sur un joueur ou bien sur un poste à l’année. Jouer sur du court terme ou bien sur un développement durable ? Hélas, les choses sont plus compliquées que cela et nos dirigeants doivent répondre à des problématiques : remplir la salle (personne n’achète des places pour venir voir le kiné, quoique, j’en connais un qui sait faire le show…), maintenir une équipe compétitive cette saison et les suivantes entre autres.

Aussi on gère souvent l’immédiat, l’ultra nécessaire. Combien de clubs possèdent-ils un CONTREX (machine isocinétique) ? Zéro. Combien de clubs systématisent les tests isocinetiques en début de saison ( un cout financier) ? A ma connaissance 5.

Quels sont les équipements à disposition pour le préparateur physique afin qu’il remplisse ces missions qui doivent dépasser celle du Gentil organisateur en charge du chrono ?

A coté de cela, on va le dire simplement, si vous voulez un bon préparateur physique, ca se paye…sinon, il part au handball, au rugby, au foot…

Pour attribuer une ligne budgétaire, faut il encore en éprouver le besoin et en comprendre l’intérêt.

 

Emeka Okafor, joueur NBA avec les New Orleans Hornets

2)      les besoins

 

A l’instar du sport de haut niveau, la pratique du basket pro a évolué depuis 10, 20, 30 ans. La répétition des efforts explosifs et la puissance engagée ont transformé le jeu et les corps. Les systèmes de jeu sont plus courts, individualisant et starisant les joueurs. Le nombre de possessions, les ratio, et les missmatchs obnibulent les coachs (voir les joueurs). Le nombre de matchs a augmenté diminuant le nombre de jours disponibles pour les entrainements et la récupération. La préparation par le travail spécifique est au cœur d’un débat et pousse les coachs à se passer de PP (et investir cet argent autre part).

Evidement on ne nait pas physique ni explosif, on nait avec un potentiel, une aptitude. Sans travail on ne restera qu’un potentiel. Partant du principe qu’il est plus facile de recruter que de former, les clubs et coach s’investissent sur…le recrutement.

Et si un joueur ne marche pas, et bien on le met de « coté », on le change. Blessé? On prend un pigiste medical.

Comment éprouver le besoin d’un préparateur physique (voir d’un kiné) quand on base son championnat sur le recrutement et sur les pigistes?

Pourtant, sans régularité dans le travail physique, on le perdra très vite. Et on le perdra d’autant plus vite après un passage à l’infirmerie. Combien de fois entend-on : « il était plus rapide avant de se faire les croisés » ? Ce seul argument devrait faire pencher la balance du besoin si les préparateurs physiques savaient intégrer le travail de prophylaxie (qui est bien plus que 3 « équilibres » enchainé avec du travail de force ou l’inverse.). Si seulement…Alors les dirigeants/coachs se tournent vers ce qu’ils connaissent : les kinés…eh oui, ils ont surement eu a faire à eux dans leur carrière de joueurs ; certainement plus qu’au préparateur physique…Aussi on comprend le rapport de 1 pour 2 plein temps kine en Pro A.

 

Historiquement, le basket a été inventé pour remplacer l’athlétisme en période hivernale: ce sport est un enchainement de courses, sauts et lancers articulés collectivement. Les situations pédagogiques mettent naturellement en avant ces apprentissages; les entraineurs de basket ont donc certaines compétences dans le domaine de la motricité qui souvent s’auto-suffisent. Le sport de haut niveau marche par habitude. Peu (ou pas) d’entraineurs en poste ont en tant que joueurs evolué avec un préparateur physique dans leur formation. Ils n’ont donc pas forcement d’expérience sur l’intégration de ce membre au staff et comment lui déléguer un élément clé de la performance. Et déléguer nécessite de faire confiance, et la on va faire la transition sur

 

3)      Les compétences des préparateurs physique

 

Il est difficile de demander aux clubs d’investir sur une personne si son travail perçu ressemble à « plot/sifflet/ballon »…Un préparateur physique, c’est un ingénieur dans la conception de ses séances axées sur la physicalité et un technicien dans leur conduite au travers d’une methodologie ou système; il répond aux besoins du coach en fonction des moyens du club, afin de permettre aux joueurs d’exprimer leur plein potentiel.

La préparation physique est au service de la technique et non une finalité.

Ainsi, le préparateur physique, connaisseur de l’activité, propose et crée des outils qui vont influencer directement sur la prévention des blessures, l’optimisation de la performance et le suivi de la fatigue de ses athlètes.

Combien de préparateurs physique dans le championnat de Pro A utilisent les cardio à l’entrainement? Evalue HRV pour quantifier la fatigue? Ou suivent d’autres facteurs de la performance dans le but de suivre la charge interne? Il y a des lacunes, alors pourquoi le faire quand il n’y a pas de demande de la part des coachs? En plus ca nécessiterait des investissements (voir le point numero 1). Le PP a la lourde tâche de gérer l’état de forme de ces joueurs et il le fait sans outils de control (comme les coachs d’ailleurs); l’oeil du taureau ou les questionnaires subjectifs c’est bien mais il est peut-être temps d’ajouter de nouvelles armes? Je suis encore et toujours étonné dans le suivi de la performance et des marqueurs de fatigue dans le basket francais quand on joue 2 fois/semaine, plus les entrainements et les voyages en bus.

Enfin, si comme gage de la compétence d’un PP, on peut évoquer la capacité à travailler avec d’autres clubs pros, on ne retourve pas beaucoup de PP issue du basket dans le foot ou le rugby…C’est à nous PP de clubs Pros de pousser vers le haut plutôt que de pleurer sur notre sort.

En guise de conclusion, je dirais que la préparation physique dans le championnat de France reste un des nombreux secteurs à « professionnaliser ». La tentative de la fédération via son diplôme de PP n’a pas encore trouvée preneur – Combien de formés travaillent ils comme PP? La ligne budgétaire doit trouver justification, aussi les compétences des PP doivent créer ces besoins qui ne sont pas forcement présent dans un premier temps. Le physique fait gagner les matchs et les fait perdre. Peut-on se contenter de l’a peu près et des sensations pour suivre les joueurs ? Est-ce le niveau d’exigence de notre sport? On ne peut expliquer nos résultats sur le top 16 uniquement par la difference d’intensité, mais une chose est sure: se passer d’un preparateur physique aujourd’hui, c’est comme se passer d’un coach il y a 50 ans ou bien d’un assitant il y a 30 ans.

D’un autre coté, PP, nous devons être irreproachable en étant capable d’exprimer une méthode d’entrainement reproductible et quantifiable et de parler “coach et “dirigeant”. Professionnalisons-nous pour être considérer Pro. Continuons à nous former. Le salut de notre “profession” passe par une meilleure qualité dans l’évaluation posturale, par une méthode quantifiable et transférable vers la performance, et un suivi de la charge interne afin de trouver une oreille de dirigeant attentive. Le mouvement des personnels d’ailleurs permet de vérifier mon propos : les coach et les kinés changent de clubs et sont recrutés, les préparateurs physique eux restent dans leur club ou bien migrent à l’est!! Bien sur, il se peut qu’un PP fasse 2 clubs : en suivant son head coach…

A titre d’information, sachons qu’un sport comme le handball a plus de préparateurs physique en D1 à temps plein ou intervenant que la Pro A…En football, c’est souvent 2 à 3 préparateurs physique en ligue 1 (22 joueurs= 1PP/12)…un autre monde financier me direz vous, que dire du rugby qui il y a 20 ans n’était pas professionnel, ou l’on en retrouve 2 à 3 par équipes (25 contrats Pro = 1PP/12 max) ? Et d’aucune de ces disciplines n’externalisent leur pole médicale. Enfin certains clubs de L1 ou Top 14 se comportent même comme des grandes entreprises en ayant un secteur R&D (recherche et développement) pour créer les méthodes d’entrainement de demain, tester ce qui marchent de ce qui marchent moins bien… mais gageons que le basket FR se retrouve plus tôt loin des considérations de construire demain quand il s’évertue à gérer l’urgence d’aujourd’hui…

Sur le TRX avec l’international Français, Antoine Diot.

 

Comment expliques-tu les résultats du BCM Gravelines ?

Il est toujours difficile d’attribuer les résultats à un facteur particulier. Coach CM est pour beaucoup dans les choix sur le terrain et au niveau du recrutement mais également le Dir-ex Hervé Beddeleem qui travaille pour créer des projets dynamiques au sein du club. L’augmentation de la masse salariale a permis de mettre de coté les profils physique « à problème » et de sélectionner les joueurs que l’on connaît. Le travail qui est fait en amont, durant la pré saison permet d’anticiper sur les blessures et d’éduquer les joueurs à nos méthodes de travail. Un ensemble de détails qui auront leur importance. C’et paradoxale, mais on souhaite que nos joueurs jouent ; aussi avec le staff médical, la pré-saison est synonyme de tests et longues soirées de discussion pour établir le profil moteur qui va nous permettre d’individualiser nos séances et exercices.

Enfin et surtout, les joueurs qui se prennent au jeu. Nos séances sont longues (9 :30 à 13 :30 et 16h a 19 :30), 6 jours par semaine et naturellement s’ils rechignent, ils savent et sentent que c’est pour leur bien. Le BCM est une des équipes les moins blesses depuis 4 saisons. La PP de début de saison y est pour plus de 50% et porte ces effets jusque la trève hivernale. Et une équipe avec des joueurs qui jouent et s’entrainent plutôt que de regarder l’iPad à l’infirmerie, gagne généralement ces matchs.

 

Comment fais-tu pour continuer à progresser dans ta pratique ?

Tous les moyens sont bons ! La formation tout d’abord, diplômes STAPS, BE basket, et autres formations privées ou universitaire, je suis également diplômé aux USA en tant que préparateur physique, spécialiste en exercices correctifs (CSCS et CES pour ceux qui connaissent).  La lecture, ensuite, compte rendu d’études, livre d’entrainement, DVD et vidéos de colloques que je stock sur mon ipad. Mais surtout les échanges auprès de kinés, PP ou de coachs. Avec le temps je me suis constitué un réseau dans le monde qui me permet d’avoir accès à différents courant de pensées ou manière de faire.

Quel genre de coach es-tu ? Comment les basketteurs avec qui tu travailles te décriraient ?

Les joueurs disent souvent des gros mots pendant l’entrainement, font des grimaces, mettent le genou à terre, voir craquent mentalement donc on va dire que je suis pas facile. En plus je suis breton, donc là y a tout de suite dossier …Après comme tout groupe, les joueurs aiment bien te faire payer quand t’es dur donc ca donne des situations comme ca (http://www.youtube.com/watch?v=VIUGWtAAuZQ)

  

Emeka Okafor, joueur NBA avec les New Orleans Hornets

T’entraînes-tu personnellement ? A quelle fréquence et sous quelle forme ?

Je suis touche à tout : Basket, foot, tennis, golf, ski, sprint, 10km, vélo, muscu, natation. Tant que ca envoit ! Ce qui est dur en étant à gauche à droite, c’est de planifier ; de se créer un rythme et de gérer son matériel alors j’ai réduit au plus simple. Je viens de finir un cycle de circuit training au TRX, là je passe sur du 10km 3 à 4 courses/semaines avec l’objectif de descendre sous 44mn. Une petite séance d’abdox ou d’haltéro. Ensuite ca sera 400 m sur la piste pendant 3 semaines à raison de 2 séances semaines. Je devrais être prêt pour le camp d’été et là entrainer les gars sera mon entrainement à raison de 6 fois par semaine.

 

Pour finir, portrait chinois.

Si tu étais un sportif de haut niveau (toutes nationalités et disciplines confondues), qui serais-tu ? Pourquoi ?

Sebastien Loeb depuis 2004 il gagne et gagne encore. 7 titres de champion WRC !  Risque sa vie dans son sport à chaque sortie et pour tant il continue de gagner ! Il rend aux autres via son association « rêves » qui aident les enfants à réaliser leur rêves, tout en vivant une vie à l’écart de la starisation. Et quand tu sais comment le sport automobile est demandeur physiquement, tu comprends que c’est un vrai athlète qui ne laisse rien au hasard !

 

Si tu étais directeur/fondateur/président d’une multinationale ou d’une société qui tourne très fort, qui serais-tu ? Pourquoi ?

Je serais à la tête de la Nasa. L’univers et les questions qui vont avec (création, expansion, ou, quand comment…) me passionnent. J’ai une admiration profonde pour ces explorateurs des temps modernes et je rêve un jour de m‘envoler et voir notre belle planète depuis l’espace.

  

Si tu étais un matériel de fitness, lequel serais-tu ? Pourquoi ?

Optojump. : un rail avec des cellules photo électriques relié à des caméras HD. Permet de quantifier les temps de contacts/temps de vol, l’angle des articulations au décollage et à l’atterrissage et ainsi d’extrapoler les compensations dans les chaines musculaires. Egalement, via un test spécifique, je m’en sers dans le suivi de la fatigue. Les résultats sont fiables, immédiats et stimulants pour l’athlète.

Aimerais-tu ajouter quelque chose ?

Juste un dernier point, dans le but de partager, on pense ouvrir le camp de Paris aux entraineurs et préparateur physique qui souhaitent venir voir ce que l’on fait avec également 2 heures de questions/réponses dans la journée. Le site basketcoach.com s’occupe des inscriptions…

Merci beaucoup Arnaud d’avoir pris le temps de partager ton expérience et toutes ces infos avec nous.

Questions? Commentaires? Avis à donner? La partie commentaire est à vous et Arnaud se fera un plaisir d’y répondre.

Pensez à vous inscrire à la newsletter, dans l’encart rouge sur la droite, pour recevoir mon guide “les 7 erreurs qui empêchent de perdre de la graisse”!

Mangez sain, entraînez-vous dur, récupérez et recommencez.

Thomas